Dr Khalid El fataoui : Lecture personnelle sur la vie politique marocaine à l’approche des élections…

À cinq mois des prochaines élections, le Maroc se trouve à un moment charnière de sa vie politique. Les débats, les attentes et les bilans se croisent dans un contexte national marqué par des défis économiques, sociaux et climatiques. C’est donc le moment d’observer, de réfléchir et surtout de dialoguer avec lucidité et patriotisme.
Un gouvernement au travail
Force est de constater que le gouvernement dirigé par M. Aziz Akhannouch demeure aujourd’hui l’un des plus actifs sur le terrain. Les chantiers de l’eau, de la sécurité alimentaire, de l’investissement et de la souveraineté énergétique ont progressé de manière visible. L’État a dû faire face à des conditions internationales difficiles — crises climatiques, inflation mondiale, tensions géopolitiques — et malgré cela, plusieurs programmes structurants continuent de voir le jour, notamment dans le monde rural et dans les secteurs productifs.
Akhannouch reste ainsi, selon de nombreux observateurs, le favori naturel pour la continuité. Non pas uniquement pour des raisons politiques, mais parce que le Maroc a besoin de stabilité dans la mise en œuvre des réformes et d’un gouvernement qui garde le cap sur les priorités nationales : l’eau, l’agriculture, la santé, l’éducation et la sécurité.
La communication, clé de la confiance
Mais au-delà du travail accompli, un constat s’impose : le Maroc a besoin d’un gouvernement qui communique davantage et mieux.
La communication politique n’est pas un simple exercice médiatique ; c’est un pilier de la confiance entre gouvernants et citoyens. Dans un monde saturé de réseaux sociaux et de discours contradictoires, la parole officielle doit être claire, accessible, pédagogique et présente auprès des jeunes, qui représentent la majorité du pays.
Les islamistes, pour leur part, doivent eux aussi assumer une responsabilité morale et civique dans la communication. Loin des polémiques ou des discours de victimisation, ils devraient contribuer à élever le débat, à expliquer les institutions et à soutenir tout ce qui va dans le sens de l’intérêt supérieur du Maroc.
Les jeunes, partenaires de la Nation
La relation entre les jeunes et la politique ne doit plus être fondée sur la méfiance, mais sur la coopération et la participation active. Les associations, les collectivités locales et les institutions publiques ont le devoir d’ouvrir des espaces de dialogue, de formation et d’initiative.
Travailler aux côtés des jeunes, c’est investir dans l’avenir du Maroc ; c’est renforcer la confiance, la créativité et la stabilité sociale.
Notre pays a besoin de citoyens engagés et fiers de leur appartenance, pas de spectateurs désabusés. C’est là que les acteurs associatifs, les élus locaux et les institutions doivent jouer pleinement leur rôle.
Conclusion : un Maroc du travail et de la confiance
Les cinq mois qui nous séparent des élections ne doivent pas être une période de tension, mais un moment d’évaluation et d’écoute. Les Marocains aspirent avant tout à un gouvernement efficace, transparent et proche du peuple, capable de communiquer ses actions et de traduire la vision Royale en politiques concrètes.
Le Maroc avance, et cette marche exige unité, dialogue et confiance. C’est ensemble, dans le respect des institutions et l’amour du pays, que nous pourrons construire le Maroc de demain.
⸻
Dr Khalid El Fataoui
Membre du Conseil de la Ville de Marrakech
تعليقات 0